La courbe de croissance de votre entreprise est en hausse. Votre activité professionnelle (commerce de proximité, start-up, société d’artisan, secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés...) se développe. La charge de travail commence à se faire ressentir. Peut-être songez-vous alors à l’embauche d’un salarié pour déléguer et travailler en équipe ?
L’idée est judicieuse mais avant de vous lancer tête baissée, prenez le temps du calcul du coût d’une telle embauche. Pour vous, futur employeur, comment calculer le coût d’un salarié ? De quoi se compose un salaire ? Pouvez-vous bénéficier d’éventuelles aides à l’embauche ? Nos experts en gestion de paie vous répondent ici.
Comment calculer le coût d’un salarié pour l’employeur ?
Commençons par vous expliquer ce que représente le coût d'un salarié pour une entreprise. Ce montant englobe des coûts directs et indirects.
Les coûts directs relatifs à l’embauche d’un salarié
Nous vous énonçons chaque coût direct imputable à votre entreprise dans le cas du recrutement d’un salarié :
- Le salaire net.
- Les cotisations salariales.
- Les cotisations patronales.
Les coûts indirects induits par l’embauche d’un salarié
En plus de chaque coût direct, intégrez chaque coût indirect dans le budget prévisionnel de votre entreprise en amont d’une embauche :
- Le coût de recrutement : il correspond à la diffusion des offres d’emploi, le temps décompté à faire passer les entretiens aux postulants...
- Le coût de la formation pour le salarié : il peut être externe ou interne.
- Le coût lié à d'éventuels investissements dans l’acquisition d’équipements (voiture de fonction par exemple, matériel informatique, équipement de travail...).
- Le coût concernant le montant des titres-restaurants : en tant qu’employeur, vous les financez à hauteur de 50 ou 60 %.
- Le coût représenté par le remboursement des frais de transport à votre futur salarié (financé à 50 % au moins par l’employeur).
Le salaire : zoom sur le coût global d’un salarié pour une entreprise
Dans la législation en France, le coût global d'un salarié pour un employeur se décline ainsi : salaire net + cotisations sociales patronales + cotisations sociales salariales. Il convient donc de mettre en avant plusieurs facteurs représentatifs d’un salaire.
Pour évaluer le montant du salaire de votre futur salarié, basez-vous sur ces points :
- Quel est le nombre d’heures de travail envisagé pour le poste ?
- Quelle expérience et qualification exigez-vous du candidat ?
- Dans quelle convention collective s’inscrit le futur contrat de travail ?
- Prévoyez-vous d’accorder des primes ou des bonus ?
- Le futur salarié bénéficie-t-il d’un treizième mois ?
- Le salaire englobe-t-il le remboursement des frais de kilométriques ?
Comme vous pouvez le constater, le chiffrage d'un salaire demande une réflexion appuyée. D’autres types de cotisations imputables à votre entreprise doivent vous interpeller également dans le cas d’une nouvelle embauche.
Les charges sociales : cotisations sociales patronales et salariales
En tant qu’employeur, vous êtes tenu de supporter les cotisations sociales patronales et les cotisations sociales salariales.
Les cotisations sociales patronales
Vous devez reverser ces cotisations sociales patronales à l’URSSAF ou la MSA (Mutualité Sociale Agricole) selon votre secteur d’activité. Ces cotisations englobent :
- La maladie, la maternité, le décès, l’invalidité et l’assurance vieillesse.
- L’assurance chômage.
- La retraite complémentaire.
- Les allocations familiales.
- La taxe d’apprentissage.
- La taxe sur les salaires.
- La contribution à la formation professionnelle.
Les cotisations sociales salariales
Les cotisations sociales salariales que vous devez endosser aident au financement des régimes sociaux URSSAF ou MSA dont font partie :
- L’assurance maladie, maternité, décès et invalidité.
- L’assurance vieillesse ou le régime général des retraites.
- La CSG (Contribution Sociale Généralisée).
- La CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale).
- L’assurance chômage.
En France, sachez que ces cotisations sociales salariales représentent environ 23 % du salaire brut de votre salarié.
Le calcul des cotisations sociales sur les primes et les bonus versés au salarié
Les primes et les bonus viennent compléter le salaire. Inscrites dans le contrat de travail, décidées suivant un accord collectif, objet d’un engagement de l’employeur, les primes deviennent alors obligatoires. Nous pouvons distinguer plusieurs sortes de primes :
- Les primes annuelles.
- Les primes relatives aux conditions de travail (pénibilité).
- Les primes liées aux personnes (ancienneté).
- Les primes liées au coût de la vie (pouvoir d’achat).
Toutes ces primes sont soumises aux cotisations sociales. Vous devez donc les intégrer dans votre budget prévisionnel.
Les aides de l’État pour réduire le coût de la main-d’œuvre
En France, afin d’inciter les entreprises à l’embauche, l’État a instauré une réduction du coût de la main-d’œuvre par l’intermédiaire de diverses actions :
- Le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi). Depuis 2019, l’État a allégé durablement les cotisations sociales. Pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, les entreprises ont obtenu une réduction des cotisations sociales patronales.
- La loi Fillon prévoit également une baisse des charges patronales sur les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Le coefficient de réduction est calculé en fonction de l’effectif de salariés de l’entreprise. Il ne peut dépasser 6,01 %.
- L’aide pour l’emploi des jeunes : aide de 4 000€ sous forme de compensation de charges, aide de 5 000 ou 8 000€ pour favoriser l’apprentissage.
- L’aide pour l’embauche d’un demandeur d’emploi.
- L’aide pour l’embauche d’un salarié handicapé.
- L’aide pour l’embauche dans les zones en difficulté : ZRR, ZRD, QPV.
De nombreux critères entrent dans l’évaluation du coût d’un salarié pour une embauche en entreprise. Des doutes ou des questions sur le thème de la gestion de paie ? Notre cabinet comptable à Paris XV reste à votre disposition et facilite vos travaux de gestion administrative des RH.
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